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comprend pas que notre race d’avenir est au-dessus de vos antiques préjugés… Tant pis !…

Et M. Bertrand affirme que, la force de la race nouvelle provient de ce que cette race compte beaucoup d’êtres magnifiques à l’instar de Pepete le Bien-Aimé.

Cela est la plus épouvantable preuve de l’altération de la mentalité française en Algérie. Français d’origine, élevé en France, brillant élève de son lycée français, M. Bertrand n’a pas oublié notre langue ; il l’écrit encore — non pas en écrivain de génie, certes ! — mais la vie algérienne lui a fait oublier notre esprit. Pepete le Bien-Aimé l’a trop profondément pénétré. Pepete le Bien-Aimé lui a inculqué sa force, je n’en doute pas. Or, à ce jeu M. Louis Bertrand a perdu le caractère français. S’il met sa gloire à passer pour un vrai « pataouette », je veux bien…

Mais ils sont trop dans son cas. Et c’est pour cela que nous disons que leur Algérie n’est plus française.

Ce n’est pas nous qui donnons à la race nouvelle sa mentalité, c’est l’élément étranger.

Bonvalot disait pourquoi, lorsqu’il écrivait dans l’Écho de Paris, mars 1903 :


« Inutile d’ajouter que dans de telles conditions une mentalité ne se transmet pas, quelles que soient les lois qu’on vote. Les Espagnols, les Maltais, les Italiens, les Napolitains ne deviendront pas Français en Algérie, à moins que les Français ne soient de beaucoup plus nombreux, ainsi qu’il arrive aux Américains par rapport aux autres émigrants et qui absorbent les étrangers. Tel n’est pas le cas. »


En effet… Vous pouvez envoyer des foules espagnoles en Amérique, aux États-Unis. La masse yankee les absorbe.