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c’est que les Espagnols et Italo-Maltais votent. Lors des récentes campagnes électorales, une partie des affiches, placards, réclames étaient rédigés en langue espagnole. Une est célèbre : celle qui fut signée « senor Eduardo Drumont, deputado de Argel » pour recommander « a los Espanoles » « el dia del Ascension » la candidature de « nuestro amigo Firmino Faure. » Cette affiche, contresignée Carlos Marchal, disait en phrase finale :


« Conoscemos y queremos la España donde no hay Indios y que por esto motivo se queda en frente de los siglos y delante de las ostras naciones siempre con la sangre pura, con la valor invincible y la honor immaculada… »


El presidente Gobert (le maire d’Oran) signait aussi des affiches en langue espagnole « por el Comite de accion ».

Laberdesque enfin luttant contre les antisémites se croyait obligé de publier dans son journal la Revanche du Peuple un article en langue espagnole pour « jurer aux Castillans » qu’il n’avait point servi contre la « sainte mère l’Espagne à Cuba ».

La naturalisation que M. Leroy-Beaulieu proclame sans danger parce qu’elle est « graduelle », « portant sur les individus venant chaque année à la majorité », fait bien des électeurs français… mais des électeurs dont on est réduit à mendier les voix par une réclame en langue espagnole !

La masse inintelligente n’est pas élevée par l’élite comme le croit M. Bertholon. C’est l’élite qui descend vers la masse inintelligente.

Et ce qu’il y a de plus caractéristique avec leur orgueil, leur amour-propre qui veut que chez eux l’ordure sente bon, lorsqu’ils sont par la force de l’évidence obligés de reconnaître le phénomène