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« L’origine étrangère ne doit laisser aucun souci sur les sentiments. Liés à l’Algérie par la langue et les mœurs, par les souffrances du passé comme par les perspectives de l’avenir ces étrangers seront des colons dévoués autant que les Français eux-mêmes à la défense du sol et du drapeau. » (L’Algérie et les colonies françaises, page 36.)


Le supplément au Dictionnaire de géographie de Vivien de Saint-Martin, dit :


« L’élément français tend visiblement comme de juste à absorber les autres éléments européens, espagnols, italiens, maltais, allemands, suisses, cosmopolites. »


Certains savants, comme le Dr Bertholon, vont plus loin. Ils sont heureux de la « barbarie » des masses étrangères qui peuplent l’Afrique du Nord. Dans un article sur la Tunisie publié par la Revue générale des sciences, le Dr Bertholon dit :


« Cette barbarie a son bon côté. En effet, l’influence exercée par les masses d’immigrés siciliens est à peu près nulle… Cette diversité d’influences entre les deux colonies — la française peu nombreuse, mais composée d’hommes d’élite et l’italienne se recrutant d’illettrés en nombre considérable, — montre bien que la masse n’est qu’un facteur secondaire quand l’intelligence n’est pas associée au nombre. »


Le fait plus savant que les savants nous montre exactement le contraire en Algérie.

Et notre national Leroy-Beaulieu ? Soyez patients… Il y avait une opinion fausse à émettre. Notre national ne l’a point ratée. Dans une note à la page 36 de son volume sur l’Algérie, il dit :


« Malheureusement la députation algérienne est peu disposée à encourager les naturalisations nombreuses. La preuve s’en trouve dans le rapport de M. Étienne sur le budget de l’Algérie pour l’année 1887. Il s’opposait au projet si anodin de M. Tirman portant que les fils d’étrangers nés en Algérie seraient de droit déclarés citoyens français, à moins qu’à leur