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origines et dans sa structure, mais algérien dans ses ramifications. »


Maintenant que vous commencez à vous faire une idée de ce que signifie algérien, vous penserez que cet enseignement doit être français en tout.

Et si vous consultez les statistiques du recrutement où l’on voit :

Sur 5.721 conscrits :

577 ne sachant ni lire ni écrire ;

202 sachant seulement lire ;

1.115 sachant lire et écrire, mais pas compter.

Il ne faut pas attribuer au brevet de l’enseignement primaire, au certificat d’études une importance exagérée, mais 102 conscrits seulement l’ayant, sur 5.721, peut-être n’est-ce pas assez.

Il est vrai qu’on a le droit d’espérer mieux pour dans quinze ans. Car maintenant 116.982 enfants reçoivent l’enseignement des écoles primaires.

Les statistiques auxquelles nous empruntons ce chiffre seraient parfaites si elles nous donnaient la proportion d’étrangers, et surtout d’indigènes musulmans dans ce chiffre.

Pour dire brièvement le caractère de la race nouvelle que révèle l’instruction, l’enseignement algérien, c’est : tendance au moindre effort intellectuel. Et cela pour deux raisons. La naturelle : la paresse. Et une autre qui vous paraîtra moins naturelle. L’Algérien croit que sa supériorité intellectuelle le dispense de l’effort auquel le Français, lui, se croit obligé. Nous avons cité la répugnance algérienne à faire le même temps de service militaire que le Français. Depuis le temps qu’il jouit de ce privilège l’Algérien est arrivé de bonne foi à croire qu’il le doit non point aux exigences de la colonisation alléguées par ses députés,