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est pour nos oreilles un accord parfait ; ce qu’on mathématique est pour notre esprit une équation, un théorème ; et cela pour les mêmes raisons du nombre, en respect des règles absolues dû nombre, l’harmonie de tous les tons justes, pour Un ensemble juste qui est la beauté.

Mais tout cela qui n’est admis, compris chez nous que par une élite nous ne saurions en vouloir à Cagayous et à Pepete le Bien-Aimé de l’ignorer… surtout quand nous voyons quels écrivains prennent soin de former son goût…


CHAPITRE XX

L’instruction, l’enseignement.


Il faut rendre cette justice à tous les gouvernements — quels qu’ils fussent — qu’ils ont toujours fait leur possible pour « instruire » l’Algérie. L’instruction a toujours été une des grandes préoccupations publiques de la colonie. L’Algérie en a toujours eu la coquetterie louable. Il est regrettable seulement que le « particulier » sur ce sujet ne soit pas toujours d’accord avec le « public ». Je ne voudrais point qu’on m’accusât d’imiter le classique Anglais notant les cheveux roux de la femme de Calais. Mais voici un petit fait symbolique,

En tramway. Un gros homme au conducteur :

— Ça doit vous fatiguer ce métier ?

Le conducteur, croyant que cet obligeant fait allusion aux longues heures qu’il doit passer debout :

— Mais non… avec l’habitude… Et puis nous nous asseyons quelquefois…

— Ce n’est pas ça… riposte l’autre en désignant