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notre dégoût de ces pourritures, ils nous condamnent cuistres :


« … Si d’ailleurs les cuistres osaient reprocher l’heureuse audace de son style à Musette, celui-ci, j’imagine, ne serait pas en peine de la justifier par l’exemple de grands maîtres tels que Montaigne, Mathurin Régnier, Jules Vallès, Zola et Jean Richepin.

« … Créer ce type, c’est là du grand art et j’oserai le dire, de l’art purement classique.

« Toutes proportions gardées, Corneille, Racine, Molière, La Bruyère ne font pas autre chose. »


Cela était signé Paul Gisel et publié par la Dépêche algérienne le 17 juin 1899.


CHAPITRE XIX

Les beaux-arts.


Ce chapitre pourrait être court. Je devrais écrire : Il y a un peintre en Algérie, Noiré. Point, à la ligne, c’est tout.

Cela suffirait si j’étudiais uniquement les beaux-arts de l’Algérie. Mais je les apprécie du point de vue transplantation d’un groupe ethnique, etc…, etc. Alors il ne suffit pas de constater que dans la foule des gens qui font de l’art plastique, de l’art pictural en Algérie, un seul artiste émerge, Noiré.

Pour le génie de Noiré, quelque détail de son œuvre et ce que j’en pense, je renvoie le lecteur au chapitre xxxi de mon livre la Question du Maroc. (Dujarric, éditeur. 1903. Paris.)

L’effort des Algériens, race nouvelle, en matière de beaux-arts, j’y vois les mômes caractéristiques défauts que dans leur effort en matière de littérature.

Mais, si nous avons le droit de nous montrer impi-