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Pour celles qui avaient de la littérature et du monde, c’était mots de la fin de ce style :

« On causait de littérature dans un de nos grands salons parisiens.

« — J’adore les romans dans le genre de ceux de l’Abbé Constantin, dit la youtresse Rothschild, et je ne puis m’expliquer comment M. Halévy fait…

« — Il l’a coupé, interrompt Richepin…

« Tête des juifs ! »

(Antijuif, 8 août 1898.)

Pour celles qui avaient de l’histoire on terminait ainsi les monologues :

     Allons, messieurs, pas de retard ;
     Vite, vite. C’est le départ.
     Il ne faut pas que temps se perde
     Et pour adieux je vous dis m… »

Enfin pour celles qui voulaient, gourmandes, esprit tout à fait savoureux, on publiait « l’histoire de deux zéphyrs qui entrent de nuit à la synagogue ».

« … Une armoire aux teintes bronzées attira leur attention. Dans des bocaux transparents, rangés méticuleusement et nettoyés rigoureusement, nageaient dans un liquide hyalin des matières verdâtres.

« — Vé, pitchoun ! des cerises confites !

« — Te troumpo, ce sont des lausannes !

« — Es plombât à la ciro ! Cassons-les.

« Et dans un magistral coup de poing nos zéphyrs brisant les reliques recueillaient avec onction l’alcool qui en découlait.

« Le lendemain David Schwob, grand rabbin, à la vue des dégâts, fit plus que pousser des hauts cris : il griffa. Sa bonne plume de Jérusalem en main, il relata les faits au consistoire dans une épître virulente autant que peu circoncise. Il finissait même par cette apostrophe au président :

« — Ousqui li lé prépouces, m’sieu Honel ? » (Antijuif, 26 août 97.)

Et « celle de l’asticot qui se trompe de cercueil » :