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     Régis, jeune héros, au cœur brave et stoïque.
     Des juifs algériens a pu sonner le glas.
     Sa plume et son épée ont frappé les judas
     Qui bientôt vont quitter notre terre d’Afrique.


C’est que c’était publié par le Télégramme où les plaisanteries les plus risquées — pour ne pas trop déplaire aux fondateurs et gros actionnaires de ce journal, gens de goût — ne pouvaient dépasser ceci :


« Le consistoire Israélite vient de demander à l’autorité supérieure la suppression de l’enseigne d’un restaurant de la rue de Tanger, ainsi conçue :

« À Bar… chie… chat, »


par allusion délicate au nom de Barchichat qui est celui d’un juif notable.

Cela demeurait dans le ton des bonnes plaisanteries de la Lanterne où l’on montrait :


« Lyonne capable de bouffer cinquante kilos de gruyère à condition qu’on ne lui en laisse manger que les trous. »


On trouve beaucoup mieux dans l’Antijuif qui pour sa clientèle de « femmes bien » se croyait obligé de tout exagérer à l’usage des vestales du Souvenir. Quand pour elles on chantait « les Bains de famille », on y mettait des couplets comme celui-ci :


     Y a aussi des sal’s gueul’s de juifs
     Qui promèn’nt leurs odeurs de suifs
     Et r’poussent la luxure à pleins pifs,
              Cochons de gorilles !
     Ils nous regard’nt comme leurs serfs
     Et devant nos femm’s redress’nt leurs nerfs,
     Espérant p’t’-être nous fair’mieux c… erfs
           Aux bains d’familles. »

(Antijuif, 12 septembre 1897.)