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viction « À bas les juifs ! » n’empêche pas la bonne Dépêche de les servir en présentant M. Cambon comme un traître :

« Malheureusement en ce temps-là les fonctions gubernatoriales étaient occupées par un haut dignitaire à qui le pachalik devait servir uniquement de marchepied pour atteindre à une ambassade.

« Et il était tout naturel, du moment qu’on ambitionnait de représenter la France à Londres, qu’on ne fît rien pour indisposer ces messieurs du Foreign office. La propagande anglaise — sous couvert d’anglicanisme — s’exerça donc en toute liberté, Julio Cambone regnante… »

C’est signé Lys du Pac, Dépêche algérienne, 15 mars 1899.

C’est merveilleux cette confusion volontaire entre M. Jules Cambon et son frère l’ambassadeur à Londres.

Quelle morale !

Je vais vous dire.

C’est encore dans la Dépêche algérienne que j’ai lu :

« Est-il permis de codifier la morale en la prétendant applicable à toutes les races humaines et à tous les âges de leur développement ?

« Que grande est l’erreur de ceux qui le penseraient, oublieux qu’en ce monde tout dans l’ordre moral, comme dans l’ordre intellectuel, comme dans l’ordre matériel est en transformation continuelle !…

« La morale est la lunette au travers de laquelle nous apercevons la justice et l’équité. Mais ce n’est pas tout que de diriger l’instrument sur le tableau divin où nos devoirs sont peints en images sacrées. Il est avant tout important de l’approprier à notre vue personnelle de la mettre au point. » (Dépêche algérienne, 1er février 1898.)

C’est bien cela…

La race nouvelle prétend mettre la morale au