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de magnifiques revanches. Matée, réduite, apeurée, la tourbe hébraïque se concerta, et le silence, l’humilité succédèrent à ses vociférations et à son arrogance. Cette leçon pour suprême qu’elle fût était impuissante à calmer nos haines ; il fallait qu’après l’œuvre de la rue s’accomplît celle du Parlement. »

Notez que le journal qui se glorifie ainsi des « explosions superbes de rage » était celui des gens qui se disaient antisémites de raison.

Un autre journal qui se piquait d’être encore plus raisonnable publiait ceci :

« Max Régis est révoqué…

« … Vraiment on croit rêver !…

« … Si en procédant comme il l’a fait, M. le président du conseil avait voulu démontrer aux Algérois qu’il entendait ne mettre un terme qu’aux excès de l’antisémitisme, — tout en faisant mes réserves — je me serais incliné devant la mesure. Je me serais dit, en journaliste qui en a vu tant d’autres, et qui a été le témoin de bien des erreurs…

« … Je dois cette déclaration à M. Dupuy… Les excès de l’antisémitisme il n’est personne parmi nous qui les réprouve…

« … Une clameur dominera tous les mots d’ordre… la clameur de l’Algérie qui veut rester française : « À bas les juifs ! »

Cela était signé Lys du Pac, Dépêche algérienne du 12 janvier 1899.

Et vous vous demandez ce que sont ces gens-là…

C’est les gens qui prétendent refléter exactement l’opinion de leur pays. C’est le journal qui tient l’Algérie parce qu’il dit — affirme-t-il — ce que l’Algérie veut qu’on lui dise.

Aussi quand l’Algérie ne sait plus ce qu’elle fait, il approuve tout, même les excès. « À bas les juifs ! » pour lui ces simples mots contiennent toutes les réformes de l’Algérie.

Quand, deux mois après, les juifs, essayant de détourner contre d’autres un peu de la haine qui les accable, inventent le péril anglo-protestant, sa con-