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« difficile d’être journaliste en Algérie qu’en France » et aux arguments à l’aide desquels il le démontre j’ajoute celui-ci : le découragement qui s’empare d’hommes laborieux et de bonne foi, qui usent leur vie à chercher des solutions aux problèmes multiples dont l’étude est leur constante préoccupation, et qui savent d’avance qu’ils se heurteront à l’ignorance, à la sottise, à la malveillance, de ceux auxquels ils s’adressent. »


C’est assez réussi comme spécimen de la suffisance algérienne. Mais c’est de 1881. L’Algérie « brûle les étapes du progrès ». Il s’est fait beaucoup mieux depuis. Il y a tout ce qu’on trouve dans la Dépêche algérienne, dans les Nouvelles… Vous verrez au chapitre Séparatisme.

Voici quelques extraits entre mille sur le goût.

C’est dans la Revanche du Peuple, 5 avril 1902, cette définition de l’accolade :


« Comment se fait-il qu’il soit allé sur le ponton le jour de l’arrivée et qu’il a sucé la gueule du député sortant ? Était-ce le baiser d’Iscariote ? »


Ce portrait de Drumont :


« Jamais rien d’aussi repoussant n’a soulevé le dégoût humain : Figurez-vous un vieux laid et sale au poil hirsute et graisseux, au nez de ghetto, aux prunelles troubles d’alcoolique, à la face méchante et sournoise, suant la bassesse et l’hypocrisie, marqué des ignominieux stigmates de crapuleuses débauches séniles. Le chenapan qui a conscience de sa laideur se montre peu et répand à profusion des portraits embellis. »


Et ces traits délicats à l’adresse de M. Régis :


« Au salon du Coin de Reboul, à Marseille, M. Gabriel M…, du Moniteur d’Endoume, et M. Jean F…, de la Tribune du Pas-des-Lanciers, deux éminents critiques d’art, s’arrêtent devant le tableau no 169, représentant une nature morte, fleurs et feuilles de rose, signée Caroline de Milano ; sur la cimaise en lettres d’or médaille d’asphalte.