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de mort fumant le « calumet de paix », comme le dit le maître de céans. » (Alger-Théâtre, 13 février 1904.)


Dans la plus littéraire des publications, le Turco, un monsieur Pétrone, nous annonce qu’il prend la critique du Kursaal :


« J’installe mon postère dans mon fauteuil à fleurs : je m’y cale, je m’y incruste, je m’arapédise. Je n’assiste pas seulement aux premières, mais aux répétitions, je me faufile dans la coulisse pour glaner des cancans. Je fais mon devoir, car je n’ai pas la cosse, moi, comme la plus blanche de nos choristes.

« Madame, permettez-moi de vous toucher, — ne rougissez pas, — quelques mots de Cyrano de Bergerac.

« L’héroï-comédie du divin de la divinissime… »


Dans ce même numéro du Turco il était dit pour montrer que les Algériens ne sauraient être semblables aux Français :


« Est-ce que les Africains, latins des premiers siècles de l’ère chrétienne, avaient même sentiment que les latins de l’Italie ? »


Tu as raison Turco… ils n’avaient pas le même sentiment, et c’est pour cela qu’ils étaient des barbares… et que toi aussi tu redeviens barbare.

Tu ne t’en aperçois point, je le sais, car tu as le droit de croire tes talons rouges quand tu regardes les pieds de tes amis, de ceux du Cochon par exemple, du Cochon qui publiait cette prose de Cagayous, le fils du tien, se désistant pour Drumont :


« Je vous dis maintenant de choisir à ma place M. Drumont, çui-là qui crie bien fort : « En bas les juifs ! » que tout le monde à Paris y dit qu’il a une plume terrible, bien taillée, que chaque coup elle vous emporte un morceau !…

« … Mâ ! que sale maladie y vous foutent, les juifs ! Jamais plus je touche la main au vieux Zermati de Kanoun qui me paie une rinquette tous les samedis. Et qu’ils aillent se la