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l’histoire de l’évolution de l’esprit de la race nouvelle, côté filles et côté garçons.


§ VI

Les femmes d’Algérie dans l’antijudaïsme.


Pour voir complètes les femmes d’Algérie, les études du Cochon ne suffisent évidemment pas. Il faut détailler le rôle que les femmes ont joué dans l’antijudaïsme de M. Max Régis. Les hommes d’esprit de là-bas disent que ce fut de la régistérie. Je crois que le mot est de M. Casteran. Ce mot n’est qu’un mot. Ce ne fut ni de la régistérie, ni de l’hystérie. Les femmes d’Algérie se montrèrent alors ce qu’elles sont, des femmes plus près de l’animalité femelle. Voilà tout. Et l’on peut dire de leur conduite, en parodiant un mot de Gavarni : « C’est ça qui donne une fière idée de la femme ! »

Tant que l’antijudaïsme se présenta sous des étiquettes de raison la femme d’Algérie ne vibra point. Non plus que leur laid physique les spéculations de M. Marchal, de M. de Redon, de M. Samary, de M. Gérento (première manière) ne la touchaient. Passa Morès, le feutre de Morès, les moustaches de Morès… Il y eut quelques dames du Souvenir… Pas trop, car Morès était encore un gentilhomme. Mais lorsque dans les ruées de blonde poussière, en lumière éclatante, au milieu des mâles à la poitrine velue, aux yeux sanglants, qui étaient horribles, et qui hurlaient, et qui suaient l’immondice, apparut M. Max Régis, le « héros » jeune, tout rose, auréolé de poils roux, stupide et superbe… toc, toc,… ce fut le coup de foudre, et tous les cœurs émus, pris. Toutes