Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Dans les bals j’ai vu que les hommes s’en allaient souper seuls ; les femmes restaient, attendaient.

— En Algérie l’homme méprise, dédaigne la femme.

Cela ne signifie pas qu’il soit déjà retourné en masse au vice des Romains de Carthage qui scandalisait tant le prédicateur Salvinien.

Non. Il ne se prive point de demander à la femme le plaisir que donne la femelle au mâle ; et si nous en croyons un grand sociologue algérien, l’illustre Bodichon, il commence même de très bonne heure.


« Vous rencontrez ici, dit l’éminent écrivain, une multitude d’enfants des deux sexes fort avancés en libertinage pour leur âge. Quelques-uns montrent une perversité extraordinaire. »


Bodichon, malheureusement, ne donne pas de détails ; nous ne saurons jamais par quoi en Algérie la perversité extraordinaire des galopins et des petites « pisseuses » diffère de l’ordinaire.


§ III

Une remarque d’exception.


Avant d’aller plus loin dans ce que nous avons le droit de dire les mauvaises mœurs d’Algérie, je prie le lecteur de songer que, lorsque le Seigneur condamna Sodome et Gomorrhe, il y avait cependant trouvé une famille de justes méritant le salut : la famille de Loth.

— Ah !… de Loth…

— Diable !…, mais non. Ne me faites cependant pas dire ce que je ne veux pas dire.