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compliqué des hanches. La croupe tangue et roule dans un rythme accentué, souligné par les étoffes plaquées aux cuisses dans le retroussis des jupes.

— X… dit cela d’un mot pittoresque : « Elles croupionnent. »

— Les fillettes marchent comme les femmes. La gamine a sous les robes souvent trop courtes les jambes rondes et fortes. Elle a toute jeune des hanches. Ses yeux ont l’air de tout savoir.

— Un phénomène curieux : l’œil est vicieux à douze ans ; plein d’innocence à quarante. Sur des corps d’ange les yeux du diable. Sur des ruines diaboliques,… de diables gras… des yeux d’anges.

— Pour savoir ce qu’il y a de grâce alliciante en l’adolescente venir ici…

— Un coup de siroco sur la ville et les faubourgs.

Quand la bise plaque les jupes mouillées sur les femmes qui passent aux carrefours parisiens, c’est lamentable et grotesque… toutes les misères de la femme… dans les sirocos algériens cette misère apparaît presque glorieuse ; des ventres en batailles ; des croupes en forteresses.

— Il y a ici un jeune Anglais et sa mère. L’Augustin et la Monique d’Ary Scheffer. Je les retrouve après trois mois. Ce jour même de siroco. Ils ont tous deux des yeux d’Ouled Naïls.

Si vite. — Méfaits du siroco.

— J’avais noté ceci : « Le climat est sexuel. » Non. Ce n’est pas le climat. C’est la physiologie de la race qui essaie de s’acclimater. C’est par un phénomène similaire qu’apparaissent dans les pays froids les lubricités nègres, alors que sous les tropiques les nègres sont bien tranquilles.

— La femme y prend beauté. Mais rien d’affiné