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l’homme vers la femme ne s’efface pas devant l’instinct de la conservation personnelle, les phénomènes qui forcent chez la femme la venue de l’homme prennent plus de puissance qu’ils n’en avaient au pays ancien de la race, plus qu’ils n’en garderont dans le pays nouveau si la race s’y adapte.

Quelques « spécialistes », ignorant cette loi, en connaissent néanmoins les résultats. Je me suis laissé dire en effet que l’Algérienne… comment écrirai-je cela… fait prime sur les marchés où l’on pratique la traite des blanches.

Le sens pratique des proxénètes a sur le propos devancé l’observation des savants.

Je n’ose répéter ici tout ce que j’ai « fait dire » en confidence à d’anciens zouaves et à quelques commis voyageurs… ni beaucoup d’autres choses…

C’est dommage, car ce serait autant de preuves montrant la loi plus haut indiquée.

Les modifications physiologiques — pour dire en même temps et mentales et morales et physiques — dues à cette loi de l’acclimatement biologique humain frappent les observateurs les plus superficiels et s’imposent à l’attention des autres, continuellement, au point d’irriter leur esprit ainsi qu’une obsession désagréable, de mauvais goût, malsaine, inconvenante. J’ai retrouvé dans mes carnets des notes comme celles-ci, en tas :

— Une des impressions les plus vives pour l’étranger, quand il ne sait pas encore, c’est la quantité de femmes qui lui semblent des filles…

— Le climat, le soleil, les vents chauds, les électricités mettent dans tous ces yeux des flammes de désir. L’expression est lascive. Le regard chercheur.

La démarche est provocante. Un balancement