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gènes se rapprochent de plus en plus de nous ; ils conservent leur foi religieuse et leurs antiques coutumes, que la France ne cessera de respecter et de protéger ; mais ils nous comprennent mieux, ils sentent que nous apportons la force et non la tyrannie, la civilisation et non la haine, et ils nous aiment en obéissant à nos lois.

« Les Délégations financières dont les débuts nous ont donné de si vives satisfactions restent fidèles à l’esprit qui les anime ; appliquées au bien du pays, à la prudente gestion de ses ressources, au contrôle de son administration, elles poursuivent et complètent leur œuvre sans se laisser entamer par les querelles politiques, ni par les considérations de clientèle, qui sont le danger des assemblées électives ; elles sont le cadre et le lien commun des organes de la vie coloniale : des conseils généraux si justement appréciés des colons, des municipalités, cellules premières et nécessaires de tout organisme public, des chambres de commerce et d’agriculture, instruments chaque jour perfectionnés de défense et de progrès : des représentations de la colonie au Parlement ; sénateur, et députés servent de trait d’union vivant entre la France d’Afrique et la France d’Europe ; enfin le gouvernement général, centre d’où part sans cesse l’impulsion de tous les services, est l’image respectée du gouvernement de la France au milieu de ses enfants d’Algérie.

« Au-dessus de ce monde organisé par le travail, plane, au lieu de l’ancien génie des combats, le génie de la paix abritant d’honnêtes gens réunis par la commune humanité sous les plis du drapeau tricolore. »


Notons, retenons que M. Loubet, obligé de célébrer la prospérité de l’Algérie… en parle surtout… dans l’avenir.

Reconnaissant le succès, le proclamant avec la magnificence ordonnée par sa fonction, M. Loubet, qui a de bons yeux et, si haut qu’il soit placé, voit certainement, n’a pu s’empêcher de laisser comprendre… que… tout de même…

Mais voici :


« Le Français qui aborde sur ce rivage ne peut se défendre d’un profond sentiment de joie. Notre nation a donné sur