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velle, c’est l’auteur de l’Algérie libre. Sur ce même propos qu’ils ne peuvent pas se sacrifier, un autre grand homme de cette Algérie, M. Vinci, pour soutenir la thèse de M. de Soliers, ajoute (Ibid., p. 81) :

« Non, messieurs, ce qui est permis à un pays adulte comme la France, ne l’est pas à un pays adolescent comme l’Algérie : de même que l’on peut demander une courte longue à un cheval fait et qu’on ne peut la demander à un jeune poulain parce qu’on lui briserait les reins.

« Nous sommes dans la période des besoins immédiats et impérieux, etc. »

Les belles dissertations, les curieuses recherches que ce sujet permettrait : Dans quelle mesure les trois influences du socialisme latin, de l’esprit de rapine des Francs et de l’instinct de razzia trouvé sur place ont-elles agi…

Mais je préfère encore vous servir du document :

« Qui obtiendra le plus aisément quelque chose de l’assemblée départementale ? Je n’hésite pas une seconde et sans vanité à affirmer que c’est moi.

« Pourquoi ?

« Parce que je suis l’ami intime du député, parce que j’ai l’appui assuré de notre sénateur, parce que le gouverneur général marche avec les mêmes principes que nous, parce que dans le sein du conseil général nos amis sont en majorité : majorité qui demain sera écrasante. Voilà pourquoi j’obtiendrai plus aisément que mon concurrent et voilà pourquoi mes revendications, qui sont les vôtres, seront écoutées d’une oreille favorable, ce qui est déjà la moitié du succès. »

Voilà ce que dit, pour être élu, un candidat au conseil général. (Républicain de Constantine, 15 septembre 1898.)

C’est toujours comme cela… C’est le seul langage que comprenne la race nouvelle en matière politique. La corruption électorale de notre métropole est scan-