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Les officiers impartiaux disent qu’ils sont dégoûtés des sous-officiers tels qu’ils sont maintenant. »

Écoutaient cela en qualité de commissaires du gouvernement MM. de Peyerimhoff et Magniot. Pas plus que M. Bertrand, le président des Délégations, ils ne protestèrent.

Il faut lire des mêmes délégués la discussion relative aux avoines. L’autorité militaire, qui ne veut pas faire crever ses chevaux par des avoines contenant trop d’ergot, « épluche » celles d’Algérie. Ladite autorité, voulant nourrir ses chevaux, exige des avoines d’Algérie un poids spécifique déterminé. Les délégués financiers protestent au nom de leurs mandants. Un M. Bastide veut qu’on tolère 12 grammes d’ergot par 100 kilos. Un M. Bonnefoy veut qu’on achète l’avoine d’Algérie, « quel que soit son poids spécifique ». (Séance du 9 mars 1904.)

Dans l’intérêt de l’inscription maritime, la loi limite le nombre d’étrangers que l’armement des bateaux de pêche peut enrôler… L’Algérie proteste. La marine, qui sait son métier, répond :

« L’augmentation de l’élément étranger à bord des bateaux de pêche aurait pour conséquence d’abaisser le prix de la main-d’œuvre et de diminuer les droits à payer à la caisse des invalides. Le nombre d’inscrits français inactifs dans nos ports est déjà trop considérable et l’avilissement des salaires, actuellement insuffisants, les détournerait entièrement de la mer qui deviendrait ainsi en Algérie le monopole des étrangers. »

C’est la marine qui répond cela. Un M. Jacquiet objecte que « la réponse est faite par quelqu’un qui ne connaît guère cette question… », que « la question ne lui paraît pas avoir été suffisamment étudiée » ; et les délégués financiers, les membres du