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Et je prie qu’on réfléchisse.

Ces 25 braves sont des gens qui, à la tête de leurs bandes, frappaient, assommaient des malheureux sans défense, des faibles, qui, à cent contre un, terrorisaient les juifs, maltraitaient des vieillards, des femmes…

Un moment vient où il y a des coups à recevoir. Ils continuent leurs rodomontades. Ils écrivent toujours : « Combattons, mourons. » Mais ils se sont cachés, enfermés. Et quand ils voient que décidément la partie devient sérieuse, que leurs bandes d’assommeurs ordinaires ont peur, eux aussi prennent peur et se sauvent.

Dans une population de gens d’honneur de tels couards eussent été définitivement perdus de réputation, la marmaille n’eût plus toléré leur présence, les eût chassés en criant à la chienlit… M. Max Régis, lui, revint maire d’Alger élu par toutes les classes électorales de cette ville, à plus de cinq mille voix ; et les femmes dételaient les chevaux pour traîner le fiacre du héros.

C’est l’histoire cela ; l’histoire dont il ne suffit pas de rougir pour qu’elle disparaisse ; l’histoire qui reste, et qu’il faut méditer quand on veut savoir ce qu’est la vaillance de la race nouvelle.


CHAPITRE X

La vaillance algérienne dans le devoir militaire.


Il est impossible de trouver une excuse raisonnable à cette complicité de l’Algérie déifiant la fuite de M. Max Régis et la faisant sienne. Les