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trique normale de l’Île-de-France[1]. Il ne fonctionnerait normalement devenu Algérien que si la tension normale des électricités et des rayonnements de l’atmosphère de l’Algérie était absolument semblable à celle des fluides qui animent l’atmosphère de l’Île-de-France et que si ces fluides étaient les mêmes. Nous ne connaissons encore — et combien peu ! — que l’électrique. Et nous pouvons déjà dire que la tension normale en diffère. C’est à cette tension différente que le cerveau du transplanté doit s’adapter, c’est là le phénomène le plus important dans l’acclimatement, et dont personne jusqu’à présent n’a eu l’air de se douter.

Et il faut que l’on étudie cela. Il faut que l’on réfléchisse à cela si l’on veut comprendre quelque chose aux modifications morales du Français d’Algérie. La notion de ce phénomène rend claire l’histoire politique de l’Afrique du Nord… où tant de cerveaux d’hommes blancs ont battu, battent et battront la berloque en essayant de s’adapter…

— Maboul, dit l’Arabe.

— Cafard, répond le légionnaire.

Lesquels sont l’un et l’autre bons observateurs, mais ignorent les tensions et les circulations des fluides…


  1. J’avais écrit le cerveau de l’homme de Paris. Mais ce n’est plus juste. Depuis quelques années, avec tout le fer mis à l’air, avec toutes les circulations électriques, Paris est baigné dans une atmosphère de « fluides », de « courants » qui ne sont point naturels. À quoi le cerveau des Parisiens n’est pas encore adapté. C’est une crise nerveuse d’adaptation dans laquelle se débat la population parisienne. On n’explique le détraquement des Parisiens que par l’alcool et l’athéisme et les mauvaises mœurs. Il faut joindre à cela l’influence du fer dans les constructions, qui affecte le magnétisme terrestre, et l’influence de tous les courants électriques, qui crée une nouvelle atmosphère fluidique.