Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/184

Cette page a été validée par deux contributeurs.

impression de moi vaut celle d’un flâneur des Galeries Bab-Azoun, et que le fait de provenir de moi ne donne pas à une remarque autorité suffisante pour qu’on l’accepte. C’est pour cela que j’ai cité un chiffre irrécusable soulignant, illustrant mon observation que dans la transplantation algérienne notre race est frappée au ventre.

Le type physique se modifie. Et n’ergotez point en ne songeant qu’à la seule natalité et en disant que tout au contraire alors que la natalité française diminue dans la métropole elle augmente en Algérie… car non seulement vous diriez une absurdité… mais une absurdité confirmant mon observation que l’Algérie modifie le type physique.

Ces modifications prouvées par les conséquences dont on peut faire l’observation en étudiant les faits de vie purement animale échappent à la généralité des écrivains qui s’occupent de l’Algérie. Les faits de la vie dite morale les frappent davantage. Le dernier chauffeur de paquebot entre deux verres à la pêcherie d’Alger et à la Cannebière est capable de longuement disserter sur la mentalité nouvelle de l’Algérien.

Ce phénomène — pas celui du chauffeur ou de l’amateur collectionneur de mentalités — celui de la mentalité différente — grands dieux ! que ce mot devient agaçant — mais il n’y en a pas d’autre, — ce phénomène, donc, provient d’une modification physique du cerveau.

L’adaptation de la race à un climat règle la circulation de l’influx nerveux dans un équilibre normal avec la tension des fluides de l’atmosphère, ondes électriques, rayonnements connus et inconnus. Le cerveau de l’homme de l’Île-de-France, est réglé pour fonctionner normalement dans la tension élec-