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Pour la génération, la différence est manifeste également. Je crois que c’est Drumont qui, dans un article célèbre, a dit que les Espagnoles d’Algérie sont des pondeuses. On lui a reproché le mot. On avait tort. Dans les races qui prennent un sol, la femme se ramasse en quelque sorte autour de son ventre. Et elle prend l’allure de la poule. Cette démarche des Européennes d’Algérie que des observateurs superficiels disent « voluptueuse » ou « canaille » ou encore… autre chose… suivant leur éducation ou leur manque d’éducation… est naturelle. De même qu’est naturelle au mâle cette allure de coq dont notre délicatesse est choquée. La race veut des mâles et des femelles. Les intelligences passent aux plans lointains. Le sexe apparaît aux premiers. Des sexes générateurs. Des sexes féconds… Pauvres Français, pauvres Françaises d’origine, que devenez-vous, dans cette apothéose du sexe ?… Oui, je sais que mon bon ami X*** va partout clamant ses douze enfants légitimes et mon excellent ami Y*** ses vingt bâtards et que Z*** ne compte plus ses prouesses viriles, fécondantes… et je sais aussi qu’il y a de belles croupes et puissantes ne devant rien au ciel d’Espagne…

Mais je sais aussi trop de misères saignantes. Et si je consulte les feuilles démographiques (celles du 2e semestre 1902, les nouvelles, les seules qui permettent de spécifier,) je vois que, sur 9.960 mères européennes, il n’y en a que 3.847 françaises de père et mère.

Pour comprendre ce chiffre, il faut le rapprocher de celui de la population européenne et française d’origine.

La population française d’origine comprend :