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chancres est un parfum. Serait-ce la même accoutumance dans les questions de politique coloniale, d’exploitation et de spoliation ? Je le crois. Il me répugnerait en effet de supposer que beaucoup de tolérances de la pourriture d’autrui pussent être dues non pas à l’habitude, à la délicatesse émoussée, mais à la contamination.

J’ai noté aussi, en étudiant les causes du développement de l’esprit de conquête, chez beaucoup de politiques, un trait de la mentalité féminine. Un homme, une chose ne sont désirés par aucune ; on n’imposera point, en vue de les prendre, le moindre effort à une femme. Mais qu’une autre les veuille ou soit dite les vouloir, la femme est allumée. En nous disant que l’Angleterre veut ceci, que l’Allemagne veut cela, tout de suite on fait marcher les Chailley-Bert et les moutons de l’Union coloniale, les d’Arenberg et les patriotes du Comité de l’Afrique française.