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de la Bourse, au comptant et à terme. Ces titres seront inscrits à la première partie du Bulletin de la Cote.

« 125,000 obligations de 500 francs, émises à 462 fr. 50, entièrement libérées ; remboursables au pair, par tirages au sort semestriels, en 35 ans, de 1907 à 1941, sous réserve de remboursement anticipé à partir de 1922 ; intérêt annuel : 25 francs payables par moitié les 1er janvier et 1er juillet ; jouissance courante : 1er juillet 1904. »


Cela est le communiqué officiel.

Voici le commentaire-réclame :


« Le groupe des fonds d’État s’est augmenté d’un nouveau titre : l’Emprunt marocain 5 % 1904 qui a été coté à 488 est à 489 francs, etc.

« Les conditions exceptionnelles de garanties qui entourent cet emprunt justifient l’empressement avec lequel le marché de Paris s’en est disputé les titres avant même que l’opération fût définitivement conclue. Ce succès fait le plus grand honneur à la Banque de Paris et des Pays-Bas. »


Ajoutez que la souscription ne fut pas offerte au public à « guichet ouvert ». Les banques ont gardé le paquet pour ne le vendre qu’en Bourse, à prime.

Le titre pour lequel on donne au sultan 462 fr. 50 moins les frais de placement, moins la commission de banque, etc., on ne le vend pas au public, ainsi que dans les emprunts habituels au taux d’émission à 462 fr. 50, mais à 489 francs, d’abord, car ensuite on le poussera à près de 500 francs.

Voilà le premier résultat tangible, réel, de la mission que ses destinées assignent à la France au Maroc…

Inutile d’insister, n’est-ce pas ?…

Ajoutons seulement que sur les 62.500.000 francs diminués de la commission, dont on ne nous a point dit le pour cent — notons que les juifs et les Anglais, et les Espagnols, et les Maltais de là-bas, ont