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Vous connaissez ces groupes.

C’est le groupe « des établissements Gautsch » qui comprend : le comte Armand, le comte d’Agoult, le marquis de Chasseloup-Laubat, M. Jules Jaluzot, M. Schneider, le comte Robert de Vogüé, etc.

C’est le groupe Mante, Borelly, de Marseille et la Banque de Paris et des Pays-Bas.

Ces deux groupes sont les plus puissants, c’est entre eux que s’est jouée la grosse partie de l’emprunt, une des plus curieuses de ce temps. Quand les deux groupes virent qu’ils ne pouvaient rien l’un sans l’autre, après s’être fait la guerre, ils se mirent d’accord… sur le sultan et le public français.

Les deux autres groupes sont celui de M. le député Hubbard et celui d’un colonial dont le journal le Maroc français dit : « Le premier en date qui a à sa tête une personnalité du monde colonial des plus honorablement connues travaille modestement, mais non moins efficacement depuis la première heure. »

C’est le même journal qui, parlant des groupes précités, nous dit : « L’un fournira l’armement, les canons ; l’autre aura les mines — toutes les mines — et le troisième s’adjuge les chemins de fer. »

Comme cela, n’est-ce pas ? vous explique la propagande patriotique, humanitaire, le battage du comité du Maroc, pour qui tous les journaux marchent, et qui… les temps sont changés… ne rencontre plus d’opposition nulle part…

Quant à l’emprunt, voici :

Je prends ces détails dans la partie financière du Figaro :


« Emprunt marocain — À partir d’hier 20 juillet, les obligations de l’emprunt du gouvernement impérial du Maroc 5 % 1904, de 62.500.000 francs, gagé par le produit des douanes des ports de l’Empire, sont admises aux négociations