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pour fabriquer de la poudre savaient les « épurer ». C’est des produits épurés qui auraient été envoyés comme échantillons.

Et l’on aurait oublié de dire que les coups de sonde avaient révélé qu’il n’y avait pas de couches profondes.

Il serait très curieux de savoir si une mission « scientifique » nouvelle avait été organisée, puis si elle fut arrêtée par le général André, et comment. Enfin il ne serait pas moins intéressant de savoir comment survinrent les discussions violentes entre M. Flamand et M. Pein, et leur duel.

Et, pour terminer, ce que pensait de tout cela M. le commandant Levé qui serait, en réalité, le grand metteur en scène, le grand organisateur de la conquête saharienne.

M. le commandant Levé pourrait, j’en suis sûr, nous expliquer la pénétration française au Sahara beaucoup mieux que M. Laferrière quand celui-ci disait :


« … Lorsque des questions aussi importantes sont mûres il faut savoir les cueillir soi-même et ne pas attendre qu’elles se détachent, qu’elles tombent toutes seules, à l’improviste, de l’arbre mystérieux où les choses humaines sont en suspens ! Oui, il a suffi d’un peu de vent et de poussière soulevée par le passage de la mission Flamand et de son escorte pour faire tomber le fruit déjà trop mûr. »


Notons que dans les discours officiels on ne parle jamais que d’intérêts politiques, civilisateurs, etc., etc., et que dans tous les articles on parlait surtout nitrates.

Lorsqu’on s’aperçut qu’il n’y a pas plus de nitrates que d’émeraudes, — ou du moins qu’il n’y en a point où l’on croyait qu’il y en avait — il était trop tard pour que les expéditions demeurassent dans le rôle de simples missions de reconnaissance.