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régions, qu’elles sont placées dans des conditions climatériques analogues et enfin que la composition des éléments qui les constituent n’offre aucune différence notable. »


Vous n’aimez pas les mines ? L’exemple des salarès du Chili ne vous emballe pas ? Vous préférez l’économie rurale ; voici le couplet qui vous est destiné :


« C’est le pays des aubépines, des jujubiers nains et des euphorbes, les plaines sont des champs de céréales, ou bien des pâturages dans lesquels paissent de nombreux troupeaux de moutons, de chevaux et de chameaux. »


Ça ne vous décide encore pas. Vous désirez peut-être faire du commerce. Eh bien ! rassurez-vous : M. Coppolani vous promet cinq cent mille habitants, cinq cent mille clients.

Ce prospectus alléchant et qui nous paraît suffisant, un autre membre du comité de la Revue franco-musulmane et saharienne, M. Pelatan, ingénieur, le complétait ainsi :


« Dans le Sud, aux confins des oasis sahariennes, la présence de nitrates de soude et de potasse est certaine et, s’il se confirmait que cette matière si précieuse s’y trouve en grande quantité, cela donnerait à ce pays un élément de prospérité indiscutable. Une société anglaise autrefois établie au cap Juby avait projeté d’entreprendre l’exploration de ces nitrates quand des dissentiments avec les tribus voisines de ces établissements la forcèrent à abandonner son projet et même à liquider ses affaires.

« Il est à remarquer que l’existence de nitrate de potasse (salpêtre) en abondance dans la région de Figuig et des oasis du Touat a été établie récemment d’une façon indiscutable par l’explorateur Flamand.

On a de sérieuses raisons aussi de croire que des gisements de houille étendus se trouvent, etc. »


Pour quel client riche, mais ignorant que le nitrate de potasse est le salpêtre, cela était-il écrit ?