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Sans doute. Et qu’au fond Jules Duval faisait consciencieusement son métier comme le font aujourd’hui les Théry, les Leroy-Beaulieu, les Chailley-Bert et la compagnie. J’en conviens. J’ajouterai même qu’en ces histoires du Sud le réjouissant est que les malins se laissèrent prendre à ladite poésie. Spécifions. Ils ne crurent pas à la richesse par les dattes. C’était bon pour « l’économie rurale » de Jules Duval. Une autre poésie les séduisit à fond. Celle des trésors. Pierre précieuse et engrais. Émeraudes, perles et nitrates. Pline a parlé des monts Cyrus où naissent les perles. Un romancier, Louis Noir, dans d’extraordinaires récits d’aventures à la Monte-Cristo, a donné pour fortune à ses héros les émeraudes du Sahara. M. Flamand rapporta des nitrates. M. de Peyerimhoff les fit analyser. Et ce fut dans les bureaux du gouvernement général d’Alger le chuchotement de la grosse affaire à lever dans le Sahara… Je ne plaisante pas. Ce n’est pas un scénario de vaudeville. C’est une page de notre histoire algérienne.


CHAPITRE XIII

Les mines sahariennes et la Maurétanie occidentale.


Le pourchas des richesses minérales du Sahara tua d’abord un de nos confrères, Blanchet, du Matin. Une expédition lancée par un grand journal est la réclame classique préliminaire. Blanchet mourut. Puis nous eûmes la toute joyeuse aventure de la colonie de la Maurétanie occidentale, une colonie qui n’exista que sur un papier n’ayant pas toutes les signatures voulues ; qui n’eut jamais d’autre per-