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Ne protestez point quand je dis que c’est l’unique souci de protéger les affaires particulières qui nous poussa dans le Sud, nous mit dans l’engrenage où, grâce au régime des responsabilités dispersées, atténuées, annihilées qui est celui de notre République nous sommes condamnés à demeurer jusqu’au bout du rouleau… Trivial mon langage, je le sais… mais l’ordure poisse aux mains qui la traitent. Parler de ces sales choses empoisonne le langage. Ne protestez pas, ai-je dit, quand j’attribue le mobile affaires à notre pénétration dans le Sud, car ce n’est point ma parole méprisable de pamphlétaire haineux, bouffon (Voir la suite dans les publications coloniales) que vous mettriez en suspicion, en doute, c’est les affirmations respectables d’un honorable général, de M. Saussier.

J’ai publié cela dans mon livre sur la Question du Maroc, avec tous détails. Les voici résumés dans un article de l’Aurore que j’intitulais le Pourquoi de Figuig.

Ce pourquoi est celui de l’action militaire dans le Sud algérien, dans le Sahara, dans le désert où, en 1845, lorsque nous avons négocié le traité de paix avec le Maroc, nul homme sérieux ne pouvait prévoir que la France aurait moins de sagesse que Carthage, que Rome, que les Vandales, que les Turcs et irait, à grands sacrifices, conquérir du caillou.

Ce traité de 1845, dont on parle beaucoup, toujours dans la presse quotidienne, sans le citer, et qu’en dehors des « spécialistes » peu de gens lisent, dit, en ce qui concerne le Sud :

« Art. 4. — Dans le Sahara, il n’y a pas de limite territoriale à établir entre les deux pays, puisque la terre ne se laboure pas et qu’elle sert seulement de passage aux Arabes des deux Empires qui viennent y camper pour y trouver les pâturages