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« Les deux armées se trouvèrent ainsi en présence et dès lors le traité fut rompu. Cependant le jeune bey tenta tous les efforts imaginables pour remettre les choses sur l’ancien pied et, même après le combat du Sig, il fit des propositions pour arriver à un accord.

« Mais on partait de principes tout à fait opposés. Les Arabes voulaient alliance, et pour ce, ils auraient consenti à toutes les conditions qu’on leur aurait imposées ; nous voulions soumission… Dès lors il n’y avait aucun moyen de s’entendre…

« Je laisse à juger, d’après ces faits, qui a rompu la paix, d’Abd-el-Kader ou du général Trézel. »


Nos historiens, naturellement, répondent que c’est Abd-el-Kader. Le comte Walewski avait été capitaine au 2e régiment de chasseurs d’Afrique. La façon dont il voyait ses chefs opérer, soit comme militaires, soit comme politiques, l’avait dégoûté du service…

Il a merveilleusement caractérisé la situation :

« Les Arabes voulaient alliance ; nous voulions soumission. »

La soumission permettait toutes les affaires… pas l’alliance…

Voilà pourquoi ç’a toujours été la guerre.

La guerre avec toutes ses horreurs. Car elles ne diminuent pas, au contraire. Elles sont aujourd’hui aussi odieuses qu’il y a soixante-dix ans.

Lisons, dans le Bulletin du Comité de l’Afrique française, le récit d’opérations pour lesquelles on ne saurait invoquer la même prescription que pour celles de feu M. Pélissier.

Ce Bulletin publie une lettre d’Insalah sur l’affaire d’In-R’har :


« Le 19 du courant, vers sept heures du matin, nous sommes arrivés en vue d’In-R’har ; les habitants de l’oasis reculaient au fur et à mesure que les troupes avançaient. La