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notre présence, notre dit serviteur Jacob Bacri aurait dit et déclaré qu’il approuve tout ce qu’a fait son procureur qui est en France avec eux des commissaires du gouvernement) en vertu d’un traité authentique et pour les valeurs et quantités convenues et spécifiées, qu’il est satisfait de la transaction qui a été faite pour tous les objets qui sont mentionnés et que, si on lui paye et remet tout ce qui a été convenu, alors ils seront acquittés de tout ce qui est mentionné dans ladite transaction et il ne restera plus entre eux aucun motif de prétention ni de réclamation… Le présent diplôme a été écrit avec l’assentiment du magnifique Hussein.

« Le chancelier ajoute que Bacri remet cette déclaration au consul Deval pour qu’elle soit transmise au gouvernement français. »


Cela explique la colère d’Hussein qui, écrivant ensuite directement au gouvernement français pour être renseigné, ne recevait pas de réponse et s’entendait dire par Deval l’insulte rapportée par Sidi Hamdan et plus haut citée.

Le lecteur est assez intelligent, j’espère, pour voir maintenant la belle opération Bacri-Deval.

Bacri avait le consul.

Il avait eu mieux. Il avait eu Bonaparte et Talleyrand.

Cela est dit dans des pièces enregistrées le 8 août 1821 à la chancellerie du consulat d’Alger pour l’avération d’un billet de 15.000 piastres fortes dues à son défunt frère Abraham Cohen Bacri par Jacob Cohen Bacri, « chef de la nation hébraïque ».

Au billet fixant la créance et fait à Marseille en 1797 étaient jointes deux lettres de 1803, 12 décembre, Livourne, et de 1804, 5 juillet, Marseille.

L’intérêt de ces lettres, qui nous montre bien vivants les protagonistes des événements auxquels nous devons Alger, me les fait citer in extenso. Rien ne vaut tels documents pour que l’on voie une époque. Tous les commentaires — seraient-ils d’un écrivain