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les chefs de l’antisémitisme ont donc disparu entre ses deux passages au gouvernement général…

En 1861, le gouvernement de l’Algérie préparait la naturalisation des Israélites. Or les registres qui ont disparu contenaient des pièces désagréables pour les juifs et sur un sujet peu connu ; désagréables aussi pour les associés de Bacri… etc… Je ne tire pas de conclusions. Je rapproche des faits.

Les archives de 1819 contiennent la transcription d’une pièce que Deval envoya en France ; c’était une déclaration du dey affirmant que Jacob Bacri et le consul Deval ayant comparu devant lui, Bacri avait accepté la transaction avec le gouvernement français. Il y avait dans la transmission de cette « singulière » pièce en France un joli « tour » permettant d’affirmer à Paris que le dey approuvait, qu’on pouvait payer Bacri… ce qui d’ailleurs fut fait… et remplit de colère le dey ainsi roulé par Deval.

Il faut citer intégralement cette page de chancellerie :


« 24 décembre 1819. Acquiescement de Jacob Cohen Bacri à l’arrangement conclu relativement à ses créances sur le gouvernement français et enregistrement d’une déclaration de Hussein pacha dey à ce sujet.

« Bacri présente une déclaration originale en langue arabe donnée par Son Altesse Hussein, pacha dey de la milice et régence d’Alger, portant que, conformément à la transaction conclue entre MM. les commissaires du roi et le fondé de pouvoirs du comparant et du sieur Michel Busnach, son associé, ledit comparant est content et satisfait… et par ampliation nous aurait requis l’enregistrement de ladite déclaration en langue arabe, de Son Altesse Hussein dey et de sa traduction en langue française qu’il nous aurait demandée…

« Traduction : Louange à Dieu…

« Quiconque aura lu le diplôme saura que notre serviteur et sujet Jacob Bacri est venu à nous, et avec lui le consul de France qui réside dans notre pays, et qu’eux deux étant en