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bibliothèque municipale d’Alger. Devoulz avait publié un volume d’extraits de ces archives. À sa mort ses copies non publiées furent remises à la mairie.

Donc en sa préface manuscrite j’ai lu :


« Les deux registres qui ont reçu les actes de chancellerie pendant la période comprise entre le 14 mai 1789 et le 5 mars 1811 ne font plus partie des archives du consulat. On ignore leur sort. C’est là une lacune fort regrettable. Cette disparition est d’autant plus surprenante qu’elle ne saurait être fort ancienne. Les deux registres dont il s’agit existaient encore en 1861 lorsque j’ai pris connaissance, sans déplacement des archives du consulat, alors déposées chez Me Martin, notaire. »


Cela est regrettable, car les Bacri et les Busnach en discussion dès les premiers jours sur les bénéfices de la célèbre affaire pour établir leurs droits respectifs donnaient à l’enregistrement et « avération » du consulat leurs pièces importantes…

Il est même, comme le dit Devoulz, curieux que ces registres intéressants aient disparu…

Les disparitions de ce genre ne sont d’ailleurs le fait ni d’une époque ni d’une colonie. Alger en eut sous le gouvernement de M. Revoil. À Paris M. Jonnart m’avait parlé de dossiers caractéristiques sur l’histoire de l’antisémitisme et qu’il avait consultés lors de son premier passage au gouvernement général. À Alger je lui ai demandé l’an dernier s’il me serait possible de consulter ces dossiers.

— Impossible…

— Cependant… je suis discret… ce qui est confidentiel je ne le publierai point. Mais ils devaient me donner le caractère essentiel du mouvement…

— Ils n’existent plus.

M. Jonnart est franc. Ces dossiers qui desservaient