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A VANT-PROPOS

Comme il y en eut dans mes précédentes publications, il y a dans ce livre plus d’une page à faire rougir les Français qui aiment leur pays ; plus d’une page qui m’a fait rougir, moi aussi, quand j’en ai réuni les éléments.

Et c’est le vieux cas de conscience.

Des patriotes affirment que révéler nos hontes c’est diminuer notre pays devant l’étranger, que c’est faire œuvre détestable. Hier encore le problème était posé violemment dans les discussions relatives au rapport du général Voyron. Et tous ceux qui ne veulent pas « diminuer le prestige de

.nos missionnaires, le mérite de notre armée », répélaient ces mots de M. Waldeck-Rousseau :

« Je.me demande quel est, en vérité, ce mal élrange"et pernicieux qui nous rend si enclins à tourner contre nous-mêmes el sans cesse tous les efforts de notre censure la plus amère, de nos critiques les plus cruelles, qui nous amène, semblet-il, à souhaiter comme une victoire la conquête

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