Page:Hess - La Catastrophe de la Martinique, 1902.pdf/318

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le clocher est de construction plus moderne. Son altitude est de 30 mètres.

Le Jardin des Plantes est situé hors ville, à l’endroit dit les Trois-Ponts. Les mouvements variés du terrain où ce jardin est situé, la multitude de plantes indigènes et exotiques qu’on y cultive, et les mornes boisés qui le dominent, contribuent à lui donner l’aspect le plus agréable et le plus pittoresque. On y remarque une très belle cascade. M. Garaud, dans son ouvrage, Trois ans à la Martinique, dit que ce « jardin est une des merveilles du monde, mais une merveille inconnue ».


Parmi les établissements dignes d’être signalés, citons encore l’Hôtel du Gouvernement, la Mairie, la Banque, l’Évêché, certaines rhumeries industrielles, la sucrerie Perrinelle, l’Asile de Bethléem, l’Entrepôt des Douanes, la caserne d’Infanterie de marine, la Maison coloniale de santé qui reçoit normalement 150 aliénés.

Saint-Pierre est traversé par quatre ponts ; il compte trois cimetières, deux savanes[1], deux marchés dont un couvert, tout en fer ; un abattoir, quatre places publiques.

Le pont le plus ancien de la ville est le pont de pierres. On peut y lire aujourd’hui encore, du côté faisant face à la mer, l’inscription suivante, gravée sur une plaque en marbre :

L’an MDCCLXVI du règne de Louis XV, ce pont a été construit sous le généralat du comte d’Ennery et l’intendance du président Thomassin de Peynier par les soins et sous la direction du frère Cléophas Danton, religieux de la Charité, qui a rendu ce service au public aux dépens des paroisses du Fort, du Mouillage et du Prêcheur.

À droite et à gauche de l’inscription, sont gravés les écussons du comte d’Ennery et du président Thomassin de Peynier.

La superficie de la ville est de 75 hectares environ. Elle

  1. On appelle savane à la Martinique, les promenades et les grands boulevards plantés d’arbres.