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portées le jour de la catastrophe au bateau qui part de Saint-Pierre à six heures du matin et reçues à Fort-de-France, prouvent qu’en d’autres quartiers, qu’en d’autres maisons que celles de la rue Saint-Jean-de-Dieu, beaucoup de femmes n’avaient pas dormi de la nuit et avaient eu peur. Elles devaient encore avoir peur à 7 h. 50. Il n’y a donc rien d’extraordinaire dans les « tas » en question. Cela ne prouve pas que les malheureuses aient senti s’approcher la mort…

Rue de l’Hôpital, 9 mai.

Un autre groupe vu par M. Rozé est… plus impressionnant. Deux corps, sur le seuil d’une maison. L’un tombé en avant, face contre terre ; entre ses jambes écartées, l’autre à genoux, le buste rejeté en arrière, la tête droite. Cette tête est scalpée, brûlée ; il n’y a plus d’yeux ; les lèvres sont informes, autour de quelque