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serait allé mourir plus loin… Sa voiture eût été brisée etc., etc. Mais rien de cela. Il est mort « en station », calme. Il a été tué sans souffrir.

Et tous les habitants de Saint-Pierre aussi. Que cette constatation, que cette preuve irréfutable soit une consolation à ceux qui les aimaient, à ceux qui les pleurent…


XXX

LES OBSERVATIONS DE M. ROZÉ


L’aspect des cadavres.
La mort par asphyxie est prouvée.
Une explication du phénomène destructeur.


M. Rozé, pharmacien de deuxième classe des troupes coloniales, avait été chargé, immédiatement après la catastrophe, de la direction sanitaire des missions de recherche et d’inhumation ou d’incinération des cadavres.

Il était, dès le 9, à Saint-Pierre. Il était, le 11, au Carbet. Il a donc vu les corps des victimes de la catastrophe à des dates utiles pour faire de bonnes observations.

En voici les plus typiques :

Tout d’abord, M. Rozé croit qu’un signe quelconque, soit la détonation dont parlent certains témoins, soit l’aspect d’une colonne éruptive ascensionnelle plus grosse, plus rouge, soit la vue de la trombe gazeuse qui, de certains quartiers aurait été aperçue et dont