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« — Environ trois mille. Peut-être plus, peut-être moins. C’est une simple évaluation. Car personne n’a compté avec le même soin que l’on a mis à compter les objets précieux à sauver, les sous de la Banque par exemple…

« — L’état des cadavres ?

Cadavre sur la place Bertin.

« — Brûlés. Noirs. Mais ceux qu’on vit aux limites de la zone d’action étaient intacts. Les victimes étaient mortes asphyxiées. Les cadavres que j’ai vus dans le quartier du Mouillage étaient en partie carbonisés. Ils étaient méconnaissables. À moins d’étudier attentivement la forme des crânes on ne pouvait voir s’ils étaient de blancs ou de noirs. Cette action du feu qui détruisit profondément certaines parties est excessivement curieuse, car, en d’autres régions, il y avait simplement