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de nouvelles, pourrait être considéré comme le représentant des apôtres et comme le soutien de l’unité sociétaire de l’église plymouthiste dans nos contrées.

Il ne parait pas que M. Darby, en écrivant cette brochure, connût déjà la brochure de M. Wolff. Dès qu’il en eut fait une première lecture, il prit la plume et écrivit une longue réfutation, qui resta en manuscrit jusqu’à l’année dernière ; il la livra à l’impression sous le titre : De la présence et de l’action du St.-Esprit dans l’Église, en réponse à l’écrit de M. P. Wolff. Cette brochure se distingue autant par l’extrême irritation qu’elle respire que par la faiblesse des arguments, par les contradictions patentes qu’elle renferme et par la confusion totale des idées. L’auteur n’a pas compris l’état de la question. Nous nous garderons bien de fatiguer nos lecteurs en leur exposant soit des idées déjà connues, soit des développements qui sont dénués de tout intérêt. Nous dirons seulement que Darby entend la thèse de M. Wolff comme s’il niait la présence du St.-Esprit dans l’Église et le don même du St.-Esprit que reçoit tout fidèle, quand il croit, et qui est en particulier nécessaire pour exercer le ministère[1]. C’est ainsi qu’il justifie à ses propres yeux l’acharnement gratuit auquel il se livre. N’oublions pas d’observer que M. Darby insiste ici sur la parfaite conformité des temps apostoliques et des nôtres à l’égard des dans du St.-Esprit, tandis que dans ses principes généraux d’Église il établit entre ces deux époques une si grande différence ; et M. Wolff, le représentant des églises que Darby accuse en général de vouloir se mettre à la hauteur des églises apostoliques, est maintenant le défenseur de la thèse

  1. Page 127. « Il faut exclure le St.-Esprit. C’est ce qui m’a décidé sur ce point, il y a bien des années ; mais je ne m’attendais pas à en trouver un aveu public. »