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postasie de l’économie actuelle ; Darby ne tarda pas à répondre en publiant ses Remarques sur la brochure de M. F. Olivier, intitulée Essai sur le royaume de Dieu ; et bientôt après parut la réplique d’Olivier, intitulée : Défense des principes exposés dans la brochure etc.

Cette polémique, comme celle qu’avait engagée Rochat, frappe avant tout par la tournure personnelle que Darby lui donne. « Je comprends, dit-il, que M. Olivier sait accoutumé à diriger le culte et qu’il désire le faire, mais je ne crois pas qu’il me montre une chose semblable dans la Parole de Dieu, au moins dans le Nouveau-Testament[1]. »

D’autres insinuations de la même trempe se trouvent dans la brochure de M. Darby. Tout à la fin il en vient une qui n’est pas des mains fortes : « J’ai écrit ces pages dans l’espérance de démontrer que cette exactitude tant vantée, qui en impose à bien des personnes simples, n’est que confusion. » Olivier a mis dans sa réponse beaucoup de modération et de dignité, mais il n’en répond pas moins sérieusement et péremptoirement avec le courage d’une bonne conscience. Du reste Olivier ne parle de Darby qu’avec le plus grand respect, sur tout dans sa première brochure.

Mais ne nous arrêtons pas plus longtemps aux formes de cette discussion, et abordons maintenant les points de doctrine qui en faisaient le fond.

Pour légitimer les congrégations dissidentes, Rochat les avait rattachées à l’idée de la vraie et indestructible Église. C’est dans le même esprit qu’Olivier remonte à l’idée du royaume de Dieu. Ce royaume, selon lui, comprend l’Église, et ces deux domaines se confondent comme des surfaces coïncidentes, jusqu’à

  1. Remarques sur la brochure de M. Fr. Olivier, p. 31.