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fois il aurait été peu charitable de lancer à cette époque dans le public une brochure de réfutation du plymouthisme. La vérité ne doit pas mêler sa voix au retentissement des coups que porte la violence. Au lieu de faire triompher sa cause, elle ne pourrait que la compromettre. La force des meilleurs arguments serait immédiatement brisée par la force brutale. Vis-à-vis de ces persécutions tous les vrais amis de l’Évangile dans l’église nationale, oubliant des différences secondaires, devaient se sentir unis aux frères de Plymouth, unis par la défense de la même cause, unis par la même opposition à ceux qui résistent à Christ et disent : « Nous ne voulons pas que Celui-ci règne sur nous. »

Depuis lors les choses ont changé de face. Les persécutions des frères de Plymouth ont entièrement cessé. Aucune décision hostile contre eux n’a été prise. Car on a bien senti que là n’était pas le véritable point du combat. On a dirigé les coups contre le réveil religieux au sein de l’église nationale, estimant que le moment opportun était venu d’en finir une fois pour toutes avec cette activité religieuse si incommode, dont la révolution de 1830 avait, sans s’en douter, si admirablement secondé la cause. Les serviteurs de l’église nationale ont été accusés de favoriser des tendances dissidentes. L’esprit qui avait inspiré, il y a vingt et un ans, la loi du 20 mai, a cru pouvoir, après de nombreux échecs, remporter un nouveau triomphe.

Maintenant donc que la lutte est engagée sur ce point, il peut paraître d’autant plus opportun de publier la pré-