Page:Herzl - L Etat juif, Lipschutz, 1926.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans certains pays, la situation est telle que le Juif qui n’entretient pas quelques couples de parasites, mangeant à sa table et lui empruntant à fonds perdus, — et qu’il considère d’ailleurs comme des valets — ne connaît point de chrétien.

Dans les classes moyennes, on se préparera longuement et soigneusement au voyage. Chaque localité formera un groupe. Dans les grandes villes, plusieurs groupes se constitueront d’après les quartiers et entretiendront les uns avec les autres des relations par l’intermédiaire de représentants élus. Cette division par quartiers n’a rien d’obligatoire. Elle n’est imaginée, à vrai dire, que comme une facilité en vue des moins fortunés, et aussi pour empêcher que, pendant le voyage, aucun malaise, aucune nostalgie ne se produisent. Chacun sera libre de voyager seul, ou de se joindre au groupe qui lui plaira. Les conditions — divisées par classes — sont égales pour tous. Si une société se réunit