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était gras, onctueux, d’une saveur délicate. Elle le mêla avec du miel et de la farine de riz, et elle mit à cuire le mélange dans un pot neuf, sur un fourneau neuf. De gros bouillons se formaient, qui tournaient vers la droite, sans que le liquide montât ni qu’une goutte s’en répandît. Du fourneau ne sortait point de fumée. Soujâtâ était toute étonnée, et elle disait à Pournâ, sa servante :

« Pournâ, les Dieux, sans doute, nous sont favorables, aujourd’hui. Va donc voir si le saint homme n’approche pas de la maison. »

Pournâ, du pas de la porte, aperçut le héros qui marchait vers la maison de Soujâtâ. Mais une grande lumière émanait de son corps, une lumière dorée, et Pournâ fut éblouie. Elle courut à sa maîtresse :

« Maîtresse, il vient ! il vient ! Et tes yeux ne pourront pas supporter la splendeur qui l’environne !

— Ah, qu’il vienne ! qu’il vienne ! s’écria Soujâtâ. C’est pour lui que j’ai préparé le lait des vaches merveilleuses. »

Elle versa dans un vase d’or le lait mêlé de miel et de farine et elle attendit le héros.

Il entra. La maison fut toute illuminée. Soujâtâ, pour l’honorer, le salua par sept fois. Il s’assit. Soujâtâ se mit à genoux et lui lava les pieds avec de l’eau parfumée, puis elle lui tendit le vase