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grandes ténèbres aux rayons aigus du soleil. Il éclairait le monde, et à ses familiers il montrait les voies qu’il fallait suivre. Son illustre sagesse lui avait gagné d’innombrables amis, des amis pleins de vaillance et de raison ; et, comme la lueur des étoiles fait valoir la lumière de la lune, leur clarté rehaussait sa splendeur.

Çouddhodana, roi issu de la race des Çâkyas, avait épousé plusieurs reines. De ces reines, la première était Mâyâ.

Elle était très belle. À la voir, on eût cru que Lakshmî même s’était isolée de la troupe divine. Elle avait la voix des oiseaux printaniers, et elle ne disait que des paroles agréables et douces. Ses cheveux avaient la couleur de l’abeille noire ; ses yeux étaient aussi frais que la feuille nouvelle du lotus bleu, et ses sourcils bien arqués n’étaient jamais froncés. Son front était pur comme le diamant.

Elle était très vertueuse. Elle voulait le bonheur de ses sujets, et elle était docile aux pieux enseignements des maîtres. Sa conduite n’était point ténébreuse ; elle ne savait pas mentir.

Le roi Çouddhodana et la reine Mâyâ vivaient heureux et calmes dans Kapilavastou.

Un jour, la reine, après s’être baignée, se parfuma le corps, puis se vêtit des tissus les plus fins et les plus brillants et se couvrit les bras de bijoux