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LA VIE DU BOUDDHA



PREMIÈRE PARTIE



I


La ville où jadis avait vécu le grand ascète Kapila était d’une sereine magnificence. Ses murailles semblaient des nuages de lumière, et, de ses maisons comme de ses jardins, émanait une splendeur divine : on l’eût dite bâtie sur un morceau du ciel. Partout des pierreries y brillaient. Aussi n’y connaissait-on point l’obscurité, non plus que la pauvreté. La nuit, les rayons de la lune tombaient sur les demeures d’argent, et la ville était un étang de lys ; le jour, les rayons du soleil tombaient sur les terrasses d’or, et la ville était une rivière de lotus.

Le roi Çouddhodana régnait sur Kapilavastou, et il en était la plus noble parure. Il était bienveillant et libéral ; il ignorait l’orgueil et il pratiquait la justice. Il courait aux ennemis les plus braves, qui tombaient dans les batailles comme des éléphants frappés par Indra. À l’éclat de sa gloire disparaissaient les méchants, comme les