de la ville, et tous les deux baissaient la tête, tristement. Des cavaliers les aperçurent.
« C’est Chandaka ! C’est Kanthaka ! » s’écrièrent les cavaliers, et ils pressèrent leurs montures. Ils virent que Chandaka rapportait les joyaux du prince. Ils demandèrent anxieux :
« Le prince a-t-il été assassiné ?
— Non, non, répondit en hâte Chandaka. Il m’a confié ces bijoux pour que je les rende aux siens. Il a vêtu l’habit des ascètes, et il est entré dans une forêt où vivent de pieux ermites.
— Crois-tu, reprirent les cavaliers, que nous le ramènerions, si nous allions jusqu’à lui ?
— Inutiles seraient vos paroles. Il est de trop ferme courage. Il a dit : « Je ne rentrerai dans Kapilavastou qu’ayant vaincu la vieillesse et la mort ». Et ce qu’il a dit, il le fera. »
Chandaka suivit les cavaliers au palais. Le roi courut à lui.
« Mon fils ! Mon fils ! où est-il allé, Chandaka ? »
L’écuyer raconta tous les actes du prince. Le roi fut triste, mais il ne pouvait s’empêcher d’admirer la grandeur de son fils.
Gopâ et Mahâprajâpatâ entrèrent ; elles avaient appris le retour de Chandaka. Elles l’interrogèrent, et elles connurent la résolution qu’avait prise Siddhârtha.
« Ô toi qui faisais ma joie, dit Gopâ en gémis-