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On voulut alors éprouver jusqu’où allait sa science des nombres. Et l’on décida qu’un Çakya, nommé Arjouna, qui avait maintes fois résolu des calculs très difficiles, serait juge de l’épreuve.

Siddhârtha pose une question à un jeune homme qui se disait calculateur excellent, et le jeune homme ne put rien répondre.

« La question, pourtant, était simple, dit le prince. En voici une plus simple encore : qui y répondra ? »

Et personne ne répondit à la question nouvelle.

« À vous de m’interroger, » dit le prince.

On lui posa des questions qu’on estimait difficiles ; mais les réponses furent faites avant même que fussent finies les demandes.

« Qu’Arjouna lui-même interroge le prince ! » cria-t-on de toutes parts.

Arjouna proposa les calculs les plus subtils, et jamais Siddhârtha ne fut embarrassé pour donner les solutions justes.

Tous admiraient sa connaissance du calcul, et personne ne douta plus que son intelligence n’eut pénétré au fond de toutes les sciences. Aussi fut-ce aux exercices du corps qu’on se décida à le défier. Au saut comme à la course, il vainquit sans peine. À la lutte, il n’avait qu’à toucher du doigt ses adversaires pour les faire tomber sur le sol.