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gronda : le Bienheureux avait détruit la volonté par quoi il retenait la vie, et il avait fixé le temps où il entrerait dans le nirvâna. La terre trembla, le tonnerre gronda.

Au soir, il assembla les moines de Vaiçâlî, et il leur parla :

« Gardez bien, ô moines, la science que j’ai acquise et que je vous ai enseignée, et marchez dans la bonne voie, afin que la vie de sainteté dure longtemps, pour le salut et pour la joie du monde, pour le salut et pour la joie des Dieux, pour le salut et pour la joie des hommes. Quelques mois encore, et mon heure sera venue ; trois mois encore, et j’entrerai dans le nirvâna ; je m’en vais et vous demeurez ; n’abandonnez jamais la lutte. Celui qui ne chancelle point au chemin de la vérité fuit la naissance, fuit la mort, fuit à tout jamais la douleur. »

Le lendemain, il parcourut encore la ville, pour avoir des aumônes ; puis, avec quelques disciples, il prit la route de Kouçinagara, où il avait résolu d’entrer dans le nirvâna.




XVII


Le Maître et les disciples qui l’accompagnaient s’arrêtèrent à Pâvâ, dans le jardin de Counda le forgeron. Counda vint honorer le Maître, et lui dit :