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des marchands ; des gardes nombreux les suivaient, et les Çâkyas entouraient le char où étaient montés le prince et le roi. Dans les rues, on brûlait des parfums, on semait des fleurs, et l’on agitait des banderoles et des drapeaux.

Le roi arriva au temple. Il prit Siddhârtha par la main et il le guida vers la salle où étaient les statues des Dieux. Et, dès que l’enfant eut posé le pied sur le seuil, les statues s’animèrent, et tous les dieux, Çiva, Skanda, Vishnou, Kouvéra, Indra, Brahmâ, se levèrent et vinrent tomber à ses genoux. Et ils chantaient :

« Le Mérou, roi des monts, ne s’incline pas devant le grain de blé ; l’Océan ne s’incline pas devant la flaque de pluie ; le Soleil ne s’incline pas devant le ver luisant ; celui qui aura la science ne s’incline pas devant les Dieux. Pareil au grain de blé, pareil à la flaque de pluie, pareil au ver luisant est l’homme, est le Dieu qui persiste dans l’orgueil ; pareil au mont Mérou, pareil à l’Océan, pareil au Soleil est celui qui aura la science suprême. Que le monde lui rende hommage, et le monde sera délivré ! »



VI


Le prince grandit encore, et l’on jugea venu pour lui le temps de prendre les leçons du